La vue et le soleil : mieux comprendre les UV et les rayons solaires

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La vue et le soleil : mieux comprendre les UV et les rayons solaires

Les ultraviolets, UV, sont invisibles et ils ne chauffent pas. Leurs effets bénéfiques pour l’Homme sont nombreux, par exemple, la vitamine D, « vitamine du soleil », est synthétisée par l’organisme sous l’action des UV. Leurs effets nocifs sont connus du Grand Public, en particulier pour la peau, mais ils sont également dangereux pour nos yeux ! Le jour, soleil dominant ou pas, les UV demeurent actifs.

Détaillons les 3 catégories d’UV : les UVA, les UVB et les UVC.

  • Les UVA sont les plus nombreux, ils sont à l’origine du vieillissement de la peau. Leur action, lente et cumulative, se mesure sur du long terme. Pour vos yeux, la cornée et le cristallin absorbent une grande partie de ces UV, mais pas la totalité : la rétine est particulièrement exposée.
  • Les UVB sont absorbés très rapidement par l’épiderme de la peau, ils sont à l’origine des coups de soleil, voire de cancers de la peau. Ils sont également nocifs pour l’œil, la cornée les filtre partiellement. Comme les UVA, l’effet cumulatif présente des risques sur le long terme.
  • Les UVC sont en grande majorité arrêtés par la couche d’ozone. Ils se rencontrent surtout en altitude et sont très dangereux. C’est la cornée qui est la plus vulnérable.

Les rayons « bleu-violet » ont fait l’objet de récentes études de photo-toxicité qui ont révélé que cette partie de la lumière bleue représentait un facteur de risque dans le développement d’affections de la rétine, comme la DMLA, Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age.

La lumière bleue, qu’est-ce que c’est ?

La lumière bleue est visible, c’est la lumière qui se diffuse le plus, c’est pour cette raison que le ciel est bleu. Elle a la particularité d’être la plus énergétique de la lumière visible.
La lumière bleue-turquoise (480nm) est bénéfique pour la santé car elle régule notamment notre horloge biologique.
Une étude pilotée par Serge Picaud à l’Institut de la Vision, centre de recherche dirigé par le Pr José-Alain Sahel, révèle que la lumière « bleu-violet » (415-455nm) serait responsable de réactions chimiques au niveau de la rétine provoquant des dommages rétiniens. Cette lumière « bleu-violet » serait ainsi un facteur de risque pour la pathologie rétinienne la plus répandue : la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age (DMLA) qui touche plus d’un million de Français.

Les sources émettrices de lumière “bleu-violet”

La lumière « bleu-violet » en provenance du soleil est potentiellement toxique même si son rayonnement est relativement faible.
Ces rayonnements peuvent également provenir de certaines sources lumineuses artificielles dites blanc-froid. En particulier, certaines des LED qui remplacent progressivement les ampoules traditionnelles contiennent une proportion importante de « bleu-violet ». Egalement, certaines LED peuvent rentrer dans la composition de luminaires ou écrans lumineux des appareils électroniques comme les ordinateurs, les tablettes, les téléphones, les téléviseurs… Cette lumière est d’ailleurs appelée lumière à Haute Energie Visible (HEV).

Notre horloge biologique perturbée

Notre rythme circadien, rythme biologique d’une durée de 24 heures principalement marqué par l’éveil et le sommeil, est régulé par l’exposition à la lumière. Dans la phase de pré-endormissement, une exposition intense à la lumière bleue provoque un dérèglement du rythme circadien. Le manque d’exposition à cette lumière peut engendrer des troubles de l’humeur et du sommeil.

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